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Creation d’entreprise insolite : comment se lancer ?

Pour arracher leur place sur le marché, les entreprises se spécialisent désormais dans des domaines insolites et inattendus.

On voit de plus en plus de start-up qui orientent leur activité vers le tabou : le sexe, la mort, et bien d’autres encore plus controversés.

Sachez qu’en matière de création d’entreprise, aucune idée ne peut être considérée comme supérieure par rapport à une autre, et ce quel que soit le marché visé.

Plan MarketingCe qui compte vraiment, c’est l’attente de la clientèle pour le produit ou service proposé et la capacité de l’entrepreneur à s’insérer sur le marché, à se différencier et à développer son entreprise.

En termes de marketing, le positionnement du produit sur le marché est l’une des étapes incontournables lorsqu’on essaie de lancer une entreprise.

Choisir un thème tabou est alors une stratégie de positionnement efficace qui capte l’intérêt de l’internaute.

Prenons l’exemple de « Jacquie et Michel », leader du porno amateur dans notre pays. Sachez alors que cette entreprise, qui a vu le jour en 1999, attire plus de 10 millions de visites par jour et que son chiffre d’affaires a atteint les 10 millions d’euros. Un pari gagnant qui, pourtant, n’était pas gagné d’avance !

Choisir un produit ou un service tabou pour son entreprise est une démarche difficile.

Beaucoup essaieront de vous en dissuader en ayant pour arguments :Business Plan

  • Un domaine qui manque de sérieux
  • Une idée qui nuit à l’éthique
  • Un secteur qui dérange l’opinion générale

Gardez en tête qu’en optant pour cette filière, il faudra :

  • Etablir un bon business plan.
  • Proposer une perspective innovante.
  • Croire en votre idée.
  • Faire preuve d’audace.

 

 Même s’ils sont nombreux, les tabous occidentaux tournent autour de 3 thématiques générales à savoir le sexe, le corps humain et la mort.

Petit tour d’horizon de ces entreprises qui ont osé :

  • Puissante.Coco

Pas facile d’annoncer à son entourage qu’on se lance dans les Sextoys, quand on est ingénieure et diplômée d’école de commerce ! «Tout dépend de la façon dont on présente les choses. » raconte Marie Comacle, 28 ans, à la tête de sa Sextoysstart-up.

Puissante.Coco connaît son succès grâce à son godemiché pliable qui s’est vendu à 1 958 unités (au prix de 89 euros) sur Ulule, en début d’année.

Il faut se montrer extrêmement passionné pour convaincre investisseurs, partenaires mais aussi clients et grand-public que son projet ou produit n’est pas si rebutant que cela.

 

  • Fizimed

Associée à un kinésithérapeute et à deux ingénieurs, Emeline Hahn, la cofondatrice de Fizimed, ancienne basketteuse professionnelle, a inventé Emy.

Emy est une sonde vaginale de 10 centimètres de long, en silicone bleue. Connectée à une application, elle permet aux femmes d’effectuer des exercices de rééducation du périnée. «En France, trois millions de femmes souffrent deSonde de rééducation périnée fuites urinaires. Il faut prouver aux investisseurs que le marché est de taille » déclare-t-elle !

La commercialisation d’Emy (vendue 199 €) démarre en 2018, via le site Web de l’entreprise, des sites grand public et des prescripteurs médicaux comme les laboratoires pharmaceutiques. La petite entreprise de 15 personnes, soutenue par le ministère de la Recherche et la région Grand-Est, a effectué une nouvelle levée de 1,5 million d’euros il y a deux ans afin de mettre au point d’autres produits connectés liés à la santé des femmes.

 

 

  • UneRoseBlanche

«Jamais je ne me suis dit “Je vais créer une boîte dans un secteur difficile”, en l’occurrence, la mort.»

A 33 ans, Pauline Ronez est à la tête d’UneRoseBlanche, un site Internet aidant les gens à réaliser un livre en l’honneur d’un proche décédé.

« Il faut se présenter comme une entreprise à vocation sociale et non comme une (boîte de pompes funèbres) », confie-t-elle.

La tristesse est un sentiment universel et, avec 650.000 décès par an, très partagé. Or, les gens en parlent peu. Lancée avec 20.000 euros d’investissement, son activité décolle avec la crise du Covid 19.

Livre de recueilNon pas à cause du nombre de décès, mais parce que les gens sont obligés de rendre leurs derniers hommages à distance. Le service cartonne. Il se commande chaque mois 80 livres (à raison de 200 euros par ouvrage).

Ces recueils font du bien à la famille qui les reçoit et aux personnes qui les rédigent. Forte de ce succès, Pauline noue un partenariat avec la filiale Assurances obsèques du Crédit agricole pour commercialiser son offre.

 

  • ToopicOrganics (Urine recyclée)

En 2019, Michael Roes, Mathieu Préel et Pierre Huguier, trois entrepreneurs s’associent au sein de Toopic Organics pour transformer cette matière première peu ragoûtante en engrais écolo.

Le liquide est collecté dans les installations sportives et les établissements scolaires, puis transformé en produit fertilisant riche en azote, en phosphore et en potassium. La phase de commercialisation vient de démarrer.

Pour convaincre ses futurs clients, coopératives agricoles et collectivités locales, la start-up girondine met en avant la «robustesse scientifique» du projet.

Les agriculteurs ont un peu tiqué, mais notre produit naturel suscite leur intérêt car il est bien moins cher que lesEngrais minéraux engrais minéraux.

Vis-à-vis des institutions à équiper pour la collecte, c’est la dimension développement durable qui est mise en avant.

Les proviseurs sont ravis de pouvoir engager les élèves autour d’un projet contribuant à un environnement plus propre, sans dépenser un centime.

La start-up a su parler aux investisseurs. Avec une matière  première gratuite, les financiers ont vu la promesse d’un modèle économique viable.

La jeune pousse a ainsi levé 1 million d’euros l’an dernier.

#insolite #tabou #sexe #mort #entreprises

« La meilleure façon de parler d’un sujet tabou est d’oser le vivre afin de tenter de le démystifier »

Mario Scolas