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Création d’entreprise / les alternatives au prêt bancaire

Pour développer votre entreprise ou financer un projet entrepreneurial, le premier réflexe est bien souvent de s’adresser à son banquier. Cependant, les banques se montrent peu enclines à soutenir des entreprises en phase de démarrage, qu’elles jugent très risquées. 

Maintenant, il existe d'autres moyens pour obtenir des financements.

Suivez le guide !

LES PRETS A TAUX 0

Le prêt d’honneur

Il s’agit d’un prêt à taux zéro sans garantie ni caution personnelle, qui est consenti directement au créateur d’entreprise. D’un montant variant entre 2000 euros à 50 000 euros suivant les zones géographiques et le type de projet, il vous permet de vous constituer un apport personnel conséquent et vous aide ainsi à obtenir un prêt bancaire.Son montant peut atteindre 90 000 € pour les projets innovants. Il est cependant conditionné à l’obtention d’un crédit bancaire.

Prêt à Taux zéro

Le prêt Nacre

Une autre aide à la création d’entreprises : le prêt « nacre ». Ce « coup de pouce » financier, lui-même sans intérêts et sans garanties, s’adresse aux personnes au chômage qui souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Tout comme le prêt d’« honneur », il est conditionné à l’obtention d’un crédit bancaire. Son montant est plafonné à 8000 euros.

La collecte de fonds auprès de votre entourage

C'est souvent la première idée quand vous recherchez des financements : faire appel à vos proches. Ces fonds collectés auprès des membres de la famille, des amis et autres relations portent le nom de love money  (ou capital de proximité en français). Ils permettent de bénéficier d'exonérations ou de réductions d'impôts.

Dans le cadre familial, le bénéficiaire d'un don peut en effet recevoir jusqu'à 31 865 € sans avoir à payer de droits. À condition que :

  • Le donateur ait moins de 80 ans
  • Le bénéficiaire soit son enfant, son petit enfant ou son arrière petit enfant (ou neveu ou nièce si le donateur n'a pas de descendants)
  • Le bénéficiaire soit majeur ou émancipé.

Ce don doit faire l'objet d'un acte notarié, d'un acte sous seing privé ou d'une déclaration de don. Le bénéficiaire doit en avertir son centre des finances publiques dans un délai d'un mois.

LE MICROCREDIT

Le microcrédit est destiné aux personnes exclues du système bancaire classique, qui ne disposent pas de garanties réelles ou d’apport suffisant.

Micro Crédit

Délivré par l’Association pour le Droit à l’Initiative Économie, il permet d’emprunter jusqu’à 10 000 euros. Le délai de remboursement est généralement de 48 mois et les taux d’intérêt tournent autour de 6 % et 7 %.

Il sert à financer aussi bien les investissements en biens matériels, immatériels que les fonds de roulement.

LES SUBVENTIONS

L’Europe, l’État, les Régions, les différentes collectivités, etc. ont mis en place des subventions (d’exploitation ou d’investissement suivant les cas) à destination des créateurs d’entreprises.

Les critères d’éligibilité varient en fonction du profil du porteur de projet (jeune femme, handicapé…) et le type de projet (projet de développement durable, projet d’Economie Sociale et Solidaire…)

LE FINANCEMENT PARTICIPATIF OU CROWDFUNDING

Impossible de parler des alternatives au prêt bancaire sans citer le Crowdfunding, ou financement participatif. Désormais bien ancré dans le paysage financier français, il consiste à réaliser une collecte de fonds auprès du grand public, via des plates-formes en ligne spécialisées.

Il permet de lever jusqu’à 2,5 millions d’euros, tout en offrant la possibilité de communiquer sur sa marque, de bâtir une communauté ou encore de tester son marché.

Ce financement peut prendre 3 formes différentes :

  • Un prêt
  • La souscription de titres de capital ou de créance émis par l'entreprise soutenue
  • Un don ou une contribution qui peut donner lieu à une contrepartie.

Crowdfunding

Si vous vous tournez vers une plateforme de crowdfunding par prêt (avec ou sans intérêt) ou par souscription de titres financiers, celle-ci doit obligatoirement justifier d'un statut réglementé :

  • Conseiller en investissement participatif (CIP) ou prestataire en services d'investissement (PSI) agréé par  l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour la souscription de titres
  • Intermédiaire en financement participatif (IFP) pour les prêts.

LES BUSINESS ANGELS

Si votre entreprise recèle un fort potentiel de croissance, elle peut intéresser des Business Angels (ou investisseurs providentiels en français). Derrière ce terme se cachent des personnes physiques, souvent anciens cadres supérieurs ou entrepreneurs eux-mêmes, qui souhaitent investir une partie de leur patrimoine financier dans des sociétés innovantes. Grâce à leur expérience, les Business Angels apportent également conseils et carnet d'adresses.

Seuls ou à plusieurs, ils sont susceptibles de financer des investissements de 50 à 700 000 €, selonla fédération nationale France Angels. En général, ils restent minoritaires au capital de l'entreprise (part inférieure à 20 %) mais participent activement à la vie de l'entreprise et à la prise de décision.

Tous poursuivent un même objectif : dégager une plus-value substantielle via leurs investissements. Ils peuvent en outre bénéficier, comme tout particulier qui investit directement dans une entreprise, de réductions d'impôt.

Les Business Angels sélectionnent leur projet avec attention, en se focalisant sur la réussite potentielle du projet. La levée de fonds peut donc s'étaler sur une année. Idéalement et si les conditions sont réunies, il revend sa participation dans un délai de 3 à 5 ans.

LES INCUBATEURS

Les incubateurs sont des structures d'appui à la création d'entreprise. En vous rapprochant d'un incubateur, vous pouvez vous faire accompagner dans la réalisation de votre projet entrepreneurial durant une période d'1 à 3 ans. Si les incubateurs sont connus pour leurs missions d'aide et de conseils aux entrepreneurs, ils peuvent aussi vous mettre en relation avec des investisseurs désireux de participer au capital de votre entreprise.

Incubateurs

La nature des incubateurs est diverse. Il peut s'agir de structures publiques ou privées, rattachées à des grandes écoles ou des collectivités locales, comme à des entreprises d'envergure.

Sur internet, il est possible de trouver des sites gratuits qui proposent des annuaires d'incubateurs, auprès desquels vous pourriez candidater afin de faire accompagner votre projet.

LES FONDS D’INVESTISSEMENT

Près de 300 fonds d'investissement sont regroupés en France au sein de l’Association des investisseurs pour la croissance. Il s'agit d'actionnaires professionnels qui prennent une participation en capital, majoritaire ou minoritaire, dans des entreprises généralement non cotées en bourse. Ils participent à la définition d'une stratégie claire et de long terme pour l'entreprise, lui permettant de créer de la valeur pour ses clients, ses actionnaires et ses salariés », souligne l'association. Cette activité de capital-investissement peut intervenir sur 5 volets

  • la création d'entreprises et le financement de nouvelles technologies (capital-innovation)
  • les entreprises en croissance et à fort potentiel de développement (capital-développement)
  • l'acquisition, la transmission ou la cession d'entreprises (capital-transmission)
  • le rachat d'entreprises en difficulté (capital-retournement)
  • le financement d'infrastructures, comme les télécommunications ou les équipements publics routiers (fonds d'infrastructures).

Les acteurs du capital-investissement injectent en moyenne 5 millions d'euros par entreprise, et rarement moins de 250 000 €, au cours d'un partenariat qui dure généralement de 3 à 7 ans. En 2018, ils ont ainsi investi près de 15 milliards d'euros afin de financer plus d'entreprises, dont 75 % de PME, selon les chiffres de l'Afic.

LES PRETS INTER-ENTREPRISES

Depuis la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, les entreprises ont la possibilité d'être créancières ou débitrices les unes des autres.

SARL

Les SARL et sociétés par actions peuvent désormais prêter des fonds à des microentreprises, PME ou entreprises de taille intermédiaires (ETI). les entreprises prêteuses ne doivent effectuer ce prêt qu’à titre accessoire de leur activité principale.

Conditions : 

Les prêts ne doivent pas excéder une durée de 2 ans. 

Les prêts accordés devront prendre la forme d’un contrat de prêt.

Les entreprises doivent pouvoir attester d’un lien économique justifiant le crédit.

 

LES CONCOURS

De nombreuses associations, fondations, écoles ou autres organisations d'entrepreneurs proposent des concours destinés aux créateurs ou nouveaux chefs d'entreprise. Ils sont parfois destinés à des publics spécifiques (femmes entrepreneurs, jeunes, concours régionaux...) ou des secteurs définis (numérique, écologie, commerce, économie sociale et solidaire...).

A la clé :des dotations financières, mais aussi la possibilité de se faire connaître et de rencontrer des partenaires ou des investisseurs.

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"Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les emplois d'après-demain"

Helmut Schmidt